1. |
Les moyens du bord
03:09
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LES MOYENS DU BORD
Aussi loin que je me souvienne
La tendresse
Aussi loin que je m’éloigne
Aussi loin que je confesse
La tristesse
Aussi loin que je me blesse
Aussi loin que je regrette
Les plaies et les armes
Aussi loin que nous avions
Étouffé nos drames
Aussi loin que tu me laisses
Te susurrer
Au creux de l’oreille
Qu’on avait fait avec les moyens du bord
On a recouvert de blanc tous les trous du décor
J’avais laissé tomber Pour une nuit
Notre amour
Comme une parodie
Mis au placard
Mes traquenards
Je sais que j’embellis
Je sais que j’embellis
Je prenais le mauvais pli
J’en avais brûlé des calories
Même si mon vieux cafard
N’a pas perdu l’espoir
De nous rendre assombris
Par l’ennui de nos vies
D’être un peu décadents
Faute de rentrer dedans
Et j’avais surpris
Cette nuit
Notre amour
Comme une pacotille
Je mettais sur la touche
Notre long bouche-à-bouche
On avait fait avec les moyens du bord
On a recouvert de blanc tous les trous du décor
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2. |
Amour à mort
03:03
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A - M - O - U - R
A - M - O - R - T
On a fait des ratures
On a fait des ratures
Avant notre aventure
Tout souffrait de l’usure
On a fait des ratures
On a fait des ratures
Et notre aventure
Chassait la mauvaise augure
Et que nous reste-t-il encore
Sans jouer les brigands
Ni crier le plus fort
Que nous reste-t-il encore
Fuir un instant
La zone de confort
On a fait des ratures
On a fait des ratures
Avant notre aventure
Tout souffrait de l’usure
On a fait des ratures
On a fait des ratures
Et notre aventure
Chassait la mauvaise augure
Que proposes-tu encore
Sauf reléguer le débat
À son premier port
Que remet-on à demain
Prendre la route
Se perdre en chemin
A - M - O - U - R
A - M - O - R - T
Et que nous reste-t-il encore
Sans jouer les brigands
Ni crier le plus fort
Que nous reste-t-il encore
On a fait des ratures
On a fait des ratures
Avant notre aventure
Tout souffrait de l’usure
On a fait des ratures
On a fait des ratures
Et notre aventure
Chassait la mauvaise augure
(x2)
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3. |
J'ai plus le temps
02:57
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J’AI PLUS LE TEMPS
J’ai plus le temps
De te dire "peut-être"
Plus le temps
D'hurler à tue-tête
J'ai plus le temps
De négocier l'affaire
Plus le temps
De marteler le fer
J’ai plus le temps
D'être ton amant
Plus le temps
De l'être toujours autant
J’ai plus le temps
D'user de mon savoir-vivre
Et de nos invectives
J'ai plus le temps
De te dire "Pourquoi"
Plus le temps
De faire un fou de moi
J’ai plus le temps
De me passer la corde au cou
Et de jouer les casse coûts
J’ai plus de temps
Pour casser la croûte
Plus le temps
De partir à la déroute
J’ai plus le temps
De me figer dans l’excès
Plus le temps c'est du passé
J'ai plus le temps
Faut que ça soit évident
Maintenant, maintenant
J'ai plus le temps
Faut que ça soit invitant
J'ai plus la fougue
Plus l'envie, même pas dit
D'en découdre
Même si je pâlis
À la moindre de mes bourdes
Tu m'as suivi ébahie
Pour éviter la foudre
J'ai plus de patience
Plus de convenance, même plus d'indulgence
J'ai pris le coin fleuri
Et sans vis-à-vis
J'ai plus le temps
De t'expliquer "comment"
Ça serait long
Et vraiment pas intéressant
J'ai posté le décret
Brûlé sans excès
Ce qui dépassait
J'avais misé gros
Sur nos idéaux
J'ai plus le temps
De déballer mon sac
Plus le temps
Pour les coups de matraque
J'ai plus de surprise
Plus de pigeon pas beau
Dans mon grand chapeau
Et mes cellules grises
Qui ont lâché prise
J'ai plus le temps
Pour briser la glace
Plus temps
Pour que ça me lasse
J'ai plus le temps
Faut que ça soit évident
Maintenant, maintenant
J'ai plus le temps
Faut que ça soit invitant
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4. |
On est tous
03:19
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ON EST TOUS
On est tous imprévisible
Tiraillé par notre ADN
L’afflux des infos
Transforme nos cerveaux en dispensaires
On est tous si prévisible
Et en même si terre-à-terre
Quand vient l'heure de ramasser son fric
Sans mordre la poussière
On devient tous invisible
À trop rechercher la lumière
Sans vraiment finir débile
Mais à regarder de proche
Ça en a tout l'air
On a cru se rendre invincible
Plus besoin d'eau, plus besoin d'air
La rançon de la gloire paraît-il
Quand on veut devenir populaire
On est tous des cons
On est tous des cons
Après tout ça que reste-t-il
Encore à dire, encore à faire
Qu'une autre époque idyllique
N'a pas érigé en monastère
Après tout ça c'est la limite
De ce qui est permis, de ce qu'on doit taire
Si tu ne resserres pas ta clique
Au moindre souffle, tout bat de l'aile
Mais après tout, fais ce que tu veux
J’peux pas t'éclairer de ma lanterne
T’as juste à passer aux aveux
Qu'on est rien qu’un morceau de chair
Et puis on fermera les yeux
Encore une fois pour y voir clair
On oubliera jusqu'à la fin
Qu’on voulait (fallait ou devait) devenir populaire
On est tous des cons
On est tous des cons
Dans le fond tout le monde est con
Moi je suis con , toi t’es conne
Ils et elles sont vraiment cons
Dans le fond tout le monde est con, dans le fond
Toute ma famille, Mes amis
Mes ancêtres et défendants réunis sont cons aussi
Même Jean-Philippe est con !
Dans le fond tout le monde est con
Et on sera jamais populaire !
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5. |
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LA PLUS BELLE DU QUARTIER
Je ne te l’ai sûrement pas assez dit cette année
Ou simplement pas assez répété
C’est pas faute de l’avoir pensé tu sais que t’es
La plus belle du quartier
J’explorerai les dunes et les vallées
Où ma voix pourra le plus porter
Je collerai des post-its dans tes cahiers
Pour te rappeler que t’es la plus belle du quartier
Aujourd’hui
Ébloui
Que tes mains
Encerclent nos 2 petits
T’es plus la même
Mais rien n’a changé, t’es resté
La plus belle du quartier
Je ramasserai les feuilles mortes
Et classerai mes papiers
Pour tout recommencer
Je mettrai de l’ordre dans mes idées
Pour célébrer que t’es
la plus belle du quartier
Aujourd’hui
Ébloui
Que tes mains
Encerclent nos 2 petits
T’es plus la même
Mais rien n’a changé, t’es resté
La plus belle du quartier
Mais faut-il te le dire encore
Mais jusqu’à ma mise à mort
Promis juré Jamais je n’oublierai
Nos promesses et baisers
Qu’on se faisait quand je te murmurai que t’étais
La plus belle du quartier
À Montréal où à Bombay
Au coeur de Paname ou bien de Tanger
Peu importe ou le vent va nous porter
Tu seras toujours
La plus belle du quartier
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6. |
Plus rien
03:23
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PLUS RIEN
Mon amour, je me voilais la face
Avant que tu ne te traces
Avant que tu ne te traces
Mon amour, j’en ai grimpé des échasses
Avant que tu ne te traces
Avant que tu ne te traces
Plus rien ne sert à rien
Sans t’attendre j’en bouffais des barres tendres
Plus rien ne sert à rien
Sans t’attendre
Sans te comprendre
Mon amour, je regardais la masse
Avant que tu ne te traces
Avant que tu ne te traces
Mon amour, c’est pas faute d’avoir trouvé ça dégueulasse
Avant que tu ne te traces
Avant que tu ne te traces
Plus rien ne sert à rien
Sans t’attendre j’en bouffais des barres tendres
Plus rien ne sert à rien
Sans t’attendre
Sans te comprendre
Mon amour, j’en ai noirci des pages
Avant que tu ne te traces
Avant que tu ne te traces
Mon amour, j’en ai brûlé des étapes
Avant que tu ne te traces
Avant que tu ne te traces
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7. |
Par hasard
03:36
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PAR HASARD
Crois-tu
Crois-tu tout ce qu’on a vu
Crois-tu
Crois-tu tout ce qu’on a déjà tu
C’est un malentendu
Par hasard je t’avais vu
Par hasard j’y avais cru
Par hasard j’étais tombé des nues
À ne plus vouloir te voir disparaître
Par hasard j’t’ai suivi
À l’autre bout du globe
Au détour des combats
Qui libéraient nos ombres
À ne plus savoir
Vraiment où se mettre
Te dire que je n’étais pas de mèche
Qu’entre nous deux
Est né un hymne
Va-t-il falloir qu’on se dépêche
Crois-tu
Crois-tu tout ce qu’on a vu
Crois-tu
Crois-tu tout ce qu’on a déjà tu
C’est un malentendu
Par hasard on s’est mis
À repeupler le monde
À bâtir un abri
Pour préparer la fronde
Et enfin remuer ciel et terre
Et un jour on se lèvera
Avec une nouvelle prose
En l’honneur des Charlots
Qui griffonnaient la cause
Les disparus trop tôt
Laissent un goût amer
Te dire que je n’étais pas de mèche
Qu’entre nous deux
Est né un hymne
Va-t-il falloir qu’on se dépêche
Se dire qu’à deux
On serait moins vieux
Qu’à forcer le trait
On ne ferait qu’une ligne
Va-t-il falloir qu’on se reprenne
Crois-tu
Crois-tu tout ce qu’on a vu
Crois-tu
Crois-tu tout ce qu’on a déjà tu
C’est un malentendu
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8. |
Si facile
03:20
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SI FACILE
Si facile
De se voir ici bas
En exil
Loin d’ici loin de moi
Si facile
De partir plus d’une fois
Mais las vie
Choisit tout ça pour toi
Nous n’avons plus peur de nous perdre
Mon amour
Entre nous après tant de détours
Nous n’avons plus peur de nous perdre
Mon amour
Si fragile
Notre corps ne suit pas
Mais fébrile
Il se mettra au pas
Pas subtile
Quand je me collais à toi
Mais l’intrigue
Manipulaient mes doigts
Nous n’avons plus peur de nous perdre
Mon amour
Entre nous après tant de détours
Nous n’avons plus peur de nous perdre
Mon amour
Si docile
Quand mon coeur bat pour toi
L’équilibre résistera au plat
Nous n’avons plus peur de nous perdre
Mon amour
Entre nous après tant de détours
Nous n’avons plus peur de nous perdre
Mon amour
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9. |
Le sud et le nord
02:43
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LE SUD ET LE NORD
Bien avant de brûler nos ailes
Depuis toi, depuis nous, depuis toujours
Je ne suis plus le même
Depuis que mes pas
M’ont fait quitter les bords de Seine
J’avais touché des doigts
Une autre ville et ses lanternes
Dans le silence et le froid
Je ne sentais plus mes veines
Et je cours toujours
Entre le sud et le nord
Je frôle tes contours
Pour conjurer le mauvais sort
Un jour j’écrirai ma vie
Sous forme de télégrammes
Seul et mis au défi
Je suspendrai mon recueil
À ton arbre
Un jour je chanterai sous la pluie
Pour soulager nos larmes
Nous combattrons l’ennui
Pour dégager l’enclave
Un jour les 12 coups de minuit
Rétabliront le charme
Je laisserai le parapluie
Se perdre lentement dans la vase
Un jour nous prendrons pour acquis
Que ce n’était qu’une mauvaise passe
Et laisserons lentement
Encore une fois passer l’orage
Un jour j’enragerai
Comme un lion dans sa cage
Colporteur au rabais `
Je crierai avec toi « Quelle emphase ! »
Oui c’est moi qui disais
Qu’on croirait toujours aux mirages
Et que la route sans issue
N’était qu’un avantage
Et je cours toujours
Entre le sud et le nord
Je frôle tes contours
Pour conjurer le mauvais sort
(x2)
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10. |
J'ai pris peur
05:58
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J’AI PRIS PEUR
J’laisse filer les heures
À grand coup d’extincteur
La coupe est pleine
Et j’ai perdu ma teigne
J’ai brisé le cadran
J’avais du prendre trop d’élan
Mais le tapis de mousse
Amortit la chute en douce
Et j’ai pris peur
Quand j’ai perdu l’odeur
J’ai pris peur
Et s’il ne me restait plis qu’un quart d’heure
J’ai brandi ma prise
Seul au seuil de la brise
Quand la fête est un leurre
J’ai ravalé mes pleurs
J’ai laissé en suspens
Mes rêves d’adolescent
Et s’ils ne me reconnaissaient pas
Si plus un ne me tendait le bras
Et j’ai pris peur
Quand j’ai perdu l’odeur
J’ai pris peur
Et s’il ne me restait plis qu’un quart d’heure
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